En 2016, le canton de Genève a demandé à la Confédération de créer des bases légales qui lui permettrait d’utiliser un système de surveillance automatique de zones où la circulation routière est interdite. Pour répondre à cette demande, le DFJP a préparé une modification de l’ordonnance sur les instruments de mesure de vitesse. La révision proposée visait à réglementer le recours à des instruments de mesure pour la reconnaissance automatique des plaques de contrôle aux fins de constater un comportement illicite dans la circulation routière. Mis en consultation de mai à septembre 2019, le projet a suscité des réactions contrastées. Près de la moitié des cantons et plusieurs organisations l’ont rejeté, alors que les autres participants à la procédure de consultation l’ont approuvé.
Un arrêt du Tribunal fédéral du 7 octobre 2019 (6B_908/2018) a fait évoluer la situation, indépendamment de la consultation. Dans cet arrêt, le Tribunal fédéral a estimé qu’il n’existait pas de réglementation suffisamment détaillée dans une loi au sens formel pour l’utilisation par la police cantonale thurgovienne d’un système de recherche automatisée de véhicules et de surveillance du trafic. Une base légale dans l’ordonnance sur les instruments de mesure de vitesse ne suffirait donc pas à elle seule à l’utilisation par la police de systèmes de reconnaissance automatique des plaques de contrôle afin de constater un comportement illicite dans la circulation routière. Dans ce contexte, le DFJP a décidé de renoncer à la révision de l’ordonnance sur les instruments de mesure de vitesse.
Les cantons ont toujours la possibilité de créer au besoin une base légale pour la recherche automatisée de véhicules et la surveillance du trafic.
Dernière modification 23.01.2020
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